[…] Avons-nous une âme ? […]. Au premier abord, il semble que ce problème peut être résolu facilement, car, dès la plus haute antiquité, les recherches des philosophes ont eu pour objet l’homme, sa nature physique et intellectuelle ; on pourrait croire qu’ils sont arrivés à un résultat ? Eh bien, suivant certains savants modernes, il n’en est rien.
Les anciens, qui avaient pris pour devise la maxime célèbre : «Connais-toi toi-même», ne se connaissaient pas ; ils se figuraient que l’homme était composé de deux éléments distincts : l’âme et le corps ; ils avaient basé sur cette dualité toutes les déductions de la philosophie, et voilà qu’à notre époque, une école nouvelle prétend qu’ils se sont trompés, qu’en nous tout est matière, que l’ancienne entité qualifiée du nom d’âme n’existe pas et qu’il faut abjurer cette vieille erreur, fille de l’ignorance et de la superstition.
Avant de nous incliner passivement devant cet arrêt, nous désirons examiner si réellement les arguments fournis par les matérialistes ont toute la valeur qu’ils veulent leur attribuer. Nous essaierons de les suivre sur leur terrain, et nous tenterons de démêler ce qu’il y a de vrai et de faux dans leurs théories. Nous mettrons en regard de leurs travaux les conclusions impartiales de la science et de la spéculation modernes. De cette comparaison naîtra, nous l’espérons, la certitude qu’il existe bien en nous un principe indépendant de la matière, qui dirige le corps et que nous appelons l’âme.
A ceux qui douteraient de l’utilité pour l’homme du principe spirituel, nous répondrons : Il n’est pas de sujet plus digne d’attirer notre attention, car rien ne nous intéresse plus que de savoir qui nous sommes, où nous allons, d’où nous venons ? […]
Lire le livre écrit par Gabriel Delanne : le-spiritisme-devant-la-science.pdf